Le 31 mars dernier, après plusieurs années de procédure, le Rassemblement national et vingt cadres du parti d’extrême droite, dont Marine Le Pen, ont été condamnés pour détournement de fonds publics européens. Compte tenu de son rôle central en tant que présidente du parti et du groupe parlementaire, Marine Le Pen a écopé de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, et quatre ans de prison, dont deux avec sursis.
Depuis ce verdict, l’extrême droite tente de transformer une décision de justice fondée sur les faits en un prétendu « complot politique » orchestré par un « gouvernement des juges », faisant abstraction des 4,2 millions d’euros détournés. Depuis le rendu du jugement, des juges sont menacés de mort et doivent vivre sous protection policière. Des élu·e·s d’extrême droite, mais pas seulement malheureusement, s’en prennent à l’instituions judiciaire et à ses représentant·e·s. Ces attaques ne se contentent pas de délégitimer une décision de justice, elles s’attaquent à l’un des fondements essentiels de notre démocratie : l’indépendance de la justice.
Nous, Mutuelles de France, actrices du mouvement social, réaffirmons que l’État de droit est une protection collective. Il garantit l’égalité de toutes et tous, sans privilèges ni passe-droits. C’est pourquoi nous appelons chacune et chacun à se mobiliser ce samedi 12 avril, pour réaffirmer notre attachement à la justice, à la démocratie et aux principes républicains qui fondent notre société.