Nous sommes aux prises avec une crise pandémique sans précédent face à laquelle ces professionnels sont aux avant-postes depuis plus de deux années. Le « Ségur de la santé » n’a pas pleinement répondu aux attentes légitimes de revalorisation et d’investissement nécessaires, loin s’en faut, malgré les annonces enthousiastes du gouvernement

En 20 ans, l’État a supprimé 1 lit d’hospitalisation sur 5. En seulement 4 ans, ce pouvoir a fermé à lui seul 17 000 lits d’hôpital. Loin d’être stoppée pendant la pandémie, cette frénésie s’est poursuivie : pour la seule année 2020, la première de la crise Covid, ce sont 5 700 lits qui ont disparu.

Depuis 10 ans, la loi Bachelot a mis l’hôpital public en coupe réglée, organisant la dénaturation de l’activité de soin et de secours au cœur de ses missions sous un prisme comptable, conduisant à son asphyxie financière. L’approche lucrative promue par Mme Bachelot et celles et ceux qui lui ont succédé depuis, aboutit, en plus d’une pénurie de lits d’hospitalisation, à une diminution dramatique des investissements dans les hôpitaux.

En outre, les crises qui touchent depuis longtemps le système de santé, dans la médecine de premier recours, dans les EHPAD, dans les établissements de santé et au sein des structures de l’action sociale sont restées sans réponse. Finalement, c’est tout le système de soins qui se délite sous l’effet des politiques libérales.

A l’occasion de cette journée nationale d’action, les Mutuelles de France réaffirment leurs propositions contenues dans leur « Cahier de propositions pour mettre la population en sécurité sociale » formulées au printemps 2021 (que vous pouvez retrouver ici : https://lasanteestundroit.fr).

En se mobilisant le 11 janvier prochain, nous défendrons le droit à la santé, nous soulignerons l’exigence de financer les besoins de soins de toute la population, et la nécessité d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des professionnels engagés dans le système de santé.