Après 304 jours de grève des services d’urgence et près de 100 jours de mobilisation de l’ensemble des professionnels hospitaliers, 1 200 médecins et chefs de service ont dû, pour tenter de se faire entendre, publier une lettre ouverte de démission collective puisque « des négociations ne sont pas engagées » avec la ministre de la santé. Le gouvernement est muré dans le refus du dialogue avec celles et ceux qui font vivre l’hôpital public, outil majeur d’accès à la santé de toutes et tous.
 
Alors que  4 « plans de sauvetage » ont été successivement présentés, jamais le gouvernement n’a proposé de mettre un terme à l’austérité financière qui asphyxie l’hôpital public depuis une vingtaine d’années, ni de réformer globalement son mode de financement, ni de revaloriser les salaires des professionnels engagés pour l’accès de tous à la santé. Aucun moyen nouveau n’est mobilisé pour permettre à l’hôpital public de répondre aux besoins de la population.
 
Aucun dialogue, aucun moyen ! L’affaiblissement assumé de l’hôpital public entravera l’accès de tous à la santé. Seuls les plus riches se saisiront des réponses commerciales qui se développent sur le recul du secteur public.
 
La Fédération des mutuelles de France réaffirme que le renforcement de l’hôpital public est un chantier prioritaire du système de santé de demain. Ce renforcement nécessaire et attendu tant par les professionnels que par les patients passe par :
• La nette augmentation de  l’ONDAM.
• La revalorisation des salaires des professionnels.
• La réforme profonde du financement de l’activité hospitalière, abandonnant la tarification à l’acte.