« Le monde célèbre le 30e anniversaire de la Journée internationale des personnes âgées alors que nous luttons contre les conséquences graves et disproportionnées que la pandémie de COVID-19 entraîne pour ces personnes dans le monde entier – non seulement pour leur santé, mais aussi pour leurs droits et leur bien-être. » Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres

L’épidémie de COVID-19 a souligné la vulnérabilité particulière des personnes âgées face à un virus contagieux et mortel. Ce fut le cas notamment dans les EHPAD où la vie en collectivité constitue un risque qui s’est ajouté aux vulnérabilités de l’âge. Les mesures de confinement prise par les pouvoirs publics ont par la suite entrainé une profonde modification des relations sociales. D’après un rapport des petits frères des pauvres, près de 720 000 personnes âgées n’ont eu aucun contact avec leur famille durant un confinement qui duré près de deux mois. Et si 87 % des personnes âgées ont eu quelqu’un à qui se confier, 650 000 personnes âgées n’ont eu aucun confident. Loin d’être une parenthèse, la crise aura de répercussions notables à court, moyen et long-terme.

De plus, la société française compte aujourd’hui 15 millions de citoyens de 60 ans et plus, et près de 1,4 millions de personnes de 85 ans et plus. Ces chiffres ne vont cesser de progresser dans les prochaines années et décennies, à mesure de l’arrivée dans le grand âge de la génération des « babyboomers

C’est pourquoi, pour les Mutuelles de France, cette Journée internationale des personnes âgées doit permettre d’interpeller les pouvoirs publics sur les conditions de vie des personnes âgées. Les Mutuelles de France proposent plus particulièrement de renforcer le périmètre de la Sécurité sociale en prenant en charge la perte d’autonomie. En effet, le reste à charge des familles en matière de perte d’autonomie liée à l’âge est aujourd’hui de 6 milliards d’euros. Il est prévu le triplement du nombre de personnes de plus de 85 ans d’ici 2050. À l’heure actuelle, la qualité de la prise en charge n’est pas digne d’une société moderne. Cela exige que soit mis en place dès maintenant une réponse solidaire et ambitieuse que seule la solidarité nationale est en capacité de prendre en charge. C’est le sens de la proposition 2 du cahier de propositions des Mutuelles de France que vous pouvez retrouver ici >> https://lasanteestundroit.fr/