En 2020, en Europe, 238 000 personnes sont décédées prématurément à cause de l’exposition aux particules fines. Ce chiffre -effarant- nous rappelle l’urgence d’agir face à la pollution de l’air, qui représente l’un des polluants atmosphériques les plus nocifs pour la santé.

Ces décès évitables ne sont que la partie visible de l’iceberg. La pollution de l’air, des sols et de l’eau par différents pesticides affecte également notre santé de manière diffuse, causant des maladies respiratoires chroniques, des cancers, des accidents vasculaires cérébraux et des cardiopathies. Le milieu professionnel est un des premiers lieu d’exposition aux risques environnementaux.

 Le besoin d’une nouvelle approche de la santé

 Aujourd’hui, il est impératif d’agir pour préserver la santé des populations face à toutes ces menaces environnementales. Dans ce contexte, les Mutuelles de France partagent, avec de plus en plus d’acteurs, l’idée d’une approche globale de la santé : « une seule santé » (soit « One Health«  en anglais).

 La FMF participe à la prise de conscience au périmètre européen

 Les Mutuelles de France ont participé au Colloque Amiante et Pesticides, le 11 avril dernier au Parlement Européen à Bruxelles, évènement qui a rassemblé des mutualistes européens de tous horizons. Cette initiative a permis de mettre en lumière l’urgence concernant la santé des travailleurs-ses et des populations et de présenter des premières propositions au périmètre européen. À cette occasion, Patrice Fort, vice-président de la Fédération des Mutuelles de France, a appelé à un « réarmement démocratique » pour que les citoyens aient leur mot à dire sur les décisions environnementales et de santé.

L’engagement des Mutuelles de France se poursuit aujourd’hui, 5 juin 2024, avec notre participation, à un grand oral des candidats aux élections européennes, pour porter la question de la santé environnementale et la faire émerger sur la scène européenne.

One health, c’est quoi ?

 One health repose sur un principe fondamental : la santé humaine est indissociable de celle des animaux et de leur environnement commun. Cette approche holistique reconnaît les liens étroits qui unissent la santé végétale, animale et humaine et propose une approche globale pour les préserver.

L’exemple du chlordécone illustre cette interdépendance. Cet insecticide, utilisé en Guadeloupe et Martinique pour protéger les bananiers d’un ravageur, a contaminé sols, eaux souterraines et rivières, affectant gravement la faune et la flore locales et, in fine, exposant les humains à des molécules néfastes, mettant en péril leur santé.