Avec 75.000 morts par an, le tabac est la 1e cause de mortalité évitable.

 Après une baisse d’ampleur inédite entre 2026 et 2019, le nombre de fumeurs a légèrement augmenté. Il se stabilise aujourd’hui. Pratiquement un tiers de la population âgée de 18 à 75 ans[1] fume, 24,5 % fument quotidiennement.. Les inégalités sociales sont toujours très marquées. Le taux de tabagisme est plus répandu parmi les personnes ayant un niveau d’études moins élevé et varie également selon les catégories socioprofessionnelles et les conditions de vie. La prévalence est plus élevée par les tiers de la population dont les revenus sont plus bas.

La question du tabagisme est une question de santé publique et doit le rester. La question n’est pas de juger quiconque mais de lutter contre l’addiction. Les mesures d’augmentation des prix ont prouvé une certaine efficacité. Elles ne peuvent, pourtant être le seul levier.

Prévention : passer du dire au faire

Il est nécessaire de rappeler qu‘il s’agit d’une addiction et que la prévention reste le moyen le plus efficace de lutter contre .et qu’aujourd’hui 6 fumeurs quotidiens sur 10 veulent arrêter. Questionner l’efficacité de la politique de prévention auprès du jeune public est indispensable. En effet, bien que la consommation de tabac ait reculé, avec 13 % des 11-15 ans[2] qui déclare en avoir consommé, soit une baisse de 2 points par rapport à il y a quatre ans, ces chiffres doivent être nuancés.

En effet, 32 % des jeunes de 15 ans ont déjà fumé et 20 % l’ont fait au cours des 30 derniers jours. Ces chiffres préoccupants sont en partie dus à la popularisation des cigarettes électroniques sans tabac et des puffs, disponibles en vente libre et sur lesquelles il n’existe que très peu de recul concernant leurs conséquences sur la santé. Leur interdiction, en cours de discussion au parlement, ne suffira pas.

 Bien qu’efficace pour encourager les fumeurs à arrêter[3], agir sur les prix et activer des mesures coercitives ne sauraient constituer une véritable politique de prévention. C’est pourtant de cette dernière dont nous avons besoin. Sans ça, de nouvelles formes de consommation de nicotine ou d’autres substances risquent de perdurer. Il est essentiel de renforcer les programmes éducatifs dans les écoles, de sensibiliser les parents, de développer l’information sur les conséquences du tabagisme pour la santé, comme le propose la FMF dans son cahier de propositions.

[1] Chiffre de santé publique France

[2] chiffre de l’OMS

[3] Rapport santé publique France : « Première évaluation économique de Mois sans tabac »

 

Retrouvez les propositions de la FMF sur www.lasanteestundroit.fr

# Proposition 30 – Engager une démarche collective d’éducation à la santé tout au long de la vie, dès l’école, à l’école, à l’université, pendant la vie professionnelle et à l’âge de la retraite. On prendra soin d’adapter la démarche aux enjeux biologiques, psychologiques, sociaux et économiques de chaque âge de la vie