Les délégués à l’assemblée générale de la Fédération des mutuelles de France, réunis le 13 novembre 2018 à Paris, s’engagent à se mobiliser pour que, en France comme en Europe, la solidarité indispensable à toute société humaine, projet qui est au coeur de l’action mutualiste du 21e siècle, prenne toute sa place dans le débat public et dans la campagne électorale en vue de l’élection des membres du parlement européen le 26 mai 2019. Ils affirment que la solidarité, les droits de tous pour tous, sont la seule réponse efficace face aux mouvements de repli identitaire et à la montée des égoïsmes nationaux.

Le libéralisme a montré son incapacité à prendre en charge le risque santé, le risque vieillesse, le risque dépendance autrement qu’en segmentant la société, en mettant les citoyens et les risques en concurrence et en réduisant la protection et les droits sociaux de ceux qui en ont le plus besoin.

Militants mutualistes, nous portons un autre projet. C’est un projet humaniste visant à transformer la société, soutenant le principe de droits de tous pour tous, et plaçant la solidarité au coeur de toute politique de santé et de protection sociale.

Nous serons au rendez vous, aujourd’hui et demain, pour le porter dans le débat public :

  • pour promouvoir un modèle de sécurité sociale universelle et garantir sa pérennité par un financement réformé et élargi à l’ensemble des richesses créées, à contrario du processus d’étatisation en cours.
  • pour demander la remise à plat de l’ensemble des aides à la complémentaire santé afin de lutter contre la segmentation des risques et des populations.
  • pour défendre et développer l’hôpital public, sa proximité, et desserrer l’étau financier qui conduit à son asphyxie.
  • pour exiger l’accès de tous à une couverture complémentaire santé, permettant de faire reculer le reste à charge, et d’obtenir la suppression des taxes qui pèsent sur les contrats santé qui représentent plus de deux mois de cotisation.
  • pour répondre à la crise de la médecine libérale en développant les centres de santé mutualistes qui montrent chaque jour l’efficacité d’une gestion différente des soins de premier recours en luttant contre les dépassements d’honoraires.

 

Nul n’est indigne d’être aidé face aux risques de la maladie, de l’âge et de la perte d’autonomie, ni les migrants, ni les malades, ni les pauvres, ni personne.

La France aujourd’hui et demain, comme elle a su le faire après la seconde guerre mondiale, peut et doit préserver et développer un système de protection sociale universelle soucieux de tous et de chacun, socle indispensable pour une société apaisée, respectueuse et fraternelle.

C’est à ce combat que les délégués à l’assemblée générale de la Fédération des mutuelles de France entendent consacrer toutes leurs forces.