Ces dernières années ont été marqués par des mobilisations sociales importantes en faveur de l’égalité femme-homme et contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes.
D’un côté, le mouvement Me too a amorcé une prise de conscience collective de l’ampleur des violences sexistes et sexuelles, tandis que de l’autre, la médiatisation grandissante du nombre de féminicides (146 femmes tuées en 2019, +21% par rapport à 2018) a contribué à rendre plus visibles les violences conjugales. Pourtant, le chemin est encore long pour prendre toute la mesure du problème. En 2017, en France, 219 000 femmes majeures ont déclaré avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Vu les difficultés pour sortir de leur emprise, il faut supposer que les victimes sont en fait bien plus nombreuses.
Le confinement a aggravé cette situation. Toutes les données rassemblées par les acteurs spécialisés font état d’une augmentation importante des violences conjugales en 2020. A titre d’illustration, les signalements recensés sur la plateforme « Arrêtons les violences » ont été multipliés par 4,4 pour tous les faits de violences, et même par 17 pour les faits spécifiques de violences intrafamiliales. Dans ces conditions, et alors que le pays est de nouveau confiné en raison de l’épidémie de la Covid-19, il est de la responsabilité de tous de se mobiliser pour dépister les violences et accompagner les victimes vers une bonne prise en charge.
Les Mutuelles de France engagées pour l’égalité effective
Dans cette perspective, les Mutuelles de France ont fait de la lutte contre les violences faites aux femmes un fil rouge de leurs actions.
Les professionnels de santé sont aujourd’hui parmi les principaux recours des femmes victimes de violence. Les Mutuelles de France ont donc organisé plusieurs actions de sensibilisation à l’attention des médecins des centres de santé mutualistes et des élus mutualistes.
Cet engagement s’est poursuivi lors de leur congrès qui s’est tenu fin octobre 2020 à Brest, avec une table-ronde dédiée à l’égalité femme-homme. Membre du Haut conseil pour l’égalité (HCE) et responsable de l’Observatoire départemental de Seine-Saint-Denis des violences envers les femmes, Ernestine RONAI y a notamment a rappelé que les questions permettant le dépistage des violences doivent être posées systématiquement par tous les professionnels de santé.
Les Mutuelles de France poursuivent cet engagement à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, en relayant les numéros d’urgence mis en place par les pouvoirs publics pour venir en aide aux victimes.
Être confinée chez soi avec un homme violent est dangereux. S’il est déconseillé de sortir pour des raisons sanitaires, il est autorisé de fuir pour protéger sa vie.
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Vous êtes victime ou témoin de violence ? Voici les contacts utiles :
- En cas d’urgence, appelez le 17.
- Pour joindre le service national d’écoute téléphonique et d’orientation, composez le 39 19 (appel gratuit et anonyme)
- Pour demander de l’aide par SMS, envoyer un message au 114
- Pour accéder au tchat en ligne, rendez-vous sur www.arretonslesviolences.gouv.fr