Ce 11 mars a eu lieu une conférence de presse numérique sur « 1 an de la pandémie : Faisons des vaccins un bien commun de l’Humanité ! »
Associées au PCF, à la FSU, à la CGT, à la FNCS, à l’AMUF, les Mutuelles de France, par la voix de Pascale Vatel, secrétaire générale de la Fédération, ont souhaité réaffirmé leur soutien à un pôle public du médicament et des produits de santé.
Au cœur d’une crise sanitaire, sociale, économique et démocratique, le constat a été fait par tous, que la société a tenu en France, tant bien que mal, grâce au système de protection sociale et aux services publics.
Mais cette crise a aussi mis en lumière toutes les défaillances consécutives aux politiques d’austérité menées depuis plus de trente ans et la marchandisation grandissante dans le domaine de la santé. Les inégalités territoriales, sociales, de genre, qui existaient en santé se sont encore amplifiées.
Autre élément saillant : la gestion de la crise sanitaire. Tout s’est passé comme si le fonctionnement pluraliste de notre démocratie était une entrave alors qu’elle était l’un des meilleurs outils. La citoyenneté en santé est un facteur de réussite collective, surtout lorsque les décisions prises touchent à nos libertés et à nos modes de vie.
Outre le drame de la pénurie de masques, la gestion chaotique des dépistages, d’un hôpital à bout, l’absence de médicaments vitaux pour les patients atteints de maladies graves, la gestion de la vaccination a également montré une fois encore notre dépendance stratégique et financière aux laboratoires privés alors même que les industries du médicament profitent largement de l’argent public.
Les pouvoirs publics continuent à se plier aux injonctions des « marchands de santé » et sont aujourd’hui incapables d’assurer le rythme de vaccination suffisant et d’instaurer un climat de confiance.
Pourtant, la vaccination est un acte de protection et de solidarité et la découverte du vaccin représente une avancée significative pour enrayer cette crise.
Enjeu national, la vaccination est aussi un défi à l’échelle internationale. Il n’est pas imaginable d’avoir un traitement différent selon les peuples, d’autant plus si l’on veut éviter les mutations et une forme de résistance du virus.
En conclusion,
Nous avons besoin de la population. Il nous faut faire de l’éducation populaire pour permettre aux citoyens de saisir les enjeux et intervenir et pousser fort pour obtenir du président de la République la levée des brevets
La FMF soutient pleinement les propositions formulées dans cet appel pour assurer un contrôle démocratique, la transparence, des moyens pour la recherche et l’accès de tous à la vaccination et aux produits de santé notamment par la levée des brevets.
Nous demandons également un pôle public du médicament et des produits de santé et relocalisation de l’industrie pharmaceutique.
Tout simplement nous souhaitons sortir la santé de toute logique lucrative.
L’après c’est maintenant : il faut mettre la population, toute la population, « en sécurité sociale ».