La mobilisation autour de l’avenir de la SNCF est le révélateur d’une confrontation bien plus large que la seule bataille du rail. C’est l’avenir de nos services publics qui est interrogé et, à travers lui, un choix profond de société qui se pose.
Depuis plus de trente ans, les pouvoirs publics reproduisent les mêmes logiques de dégradation et d’affaiblissement des services publics. Ils poursuivent un même but idéologique, hérité des vieilles théories libérales idéalisant la concurrence. Bien que les contre-exemples aient été nombreux, le gouvernement actuel s’entête à prolonger l’action de ses prédécesseurs.
Le désengagement de l’État a eu de lourdes conséquences, comme la dégradation des services, l’aggravation des conditions de travail ou la détérioration des infrastructures. Il est directement responsable des problèmes que connaissent aujourd’hui la SNCF, les hôpitaux, les Ehpad, les universités, les écoles ou même les tribunaux. Plutôt qu’aggraver encore la situation, il est urgent de dégager les moyens de répondre aux besoins de la population.
Les mouvements sociaux qui émergent depuis plusieurs semaines ont en commun qu’ils portent l’aspiration à une société solidaire.
Afin que chacun puisse se soigner, se déplacer ou apprendre librement, les droits fondamentaux doivent être garantis collectivement. Au même titre que la Sécurité sociale, les services publics sont une pierre angulaire de la solidarité au niveau national.
Les Mutuelles de France, profondément attachées aux valeurs mutualistes de liberté et de solidarité, réaffirment leur attachement à un service public de haut niveau, accessible à toutes et tous. Elles appellent les mutualistes à participer aux mobilisations syndicales du 1er mai qui seront organisées partout en France. Cette année, la journée internationale des droits des travailleurs doit aussi être la journée du service public et de la solidarité nationale.
Montreuil, le 26 avril 2018
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